Une bonne année 2023 ! Avec l'annonce de la résorption du trou dans la couche d'ozone !
- Green Basalt Consulting

- 15 janv. 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 sept. 2023
Une bonne année 2023 !
Avec l'annonce de la résorption du trou dans la couche d'ozone !
Cela fait du bien de saluer les bonnes nouvelles, surtout lorsqu'elles sont le fruit d'une large et positive collaboration entre de nombreux pays.
Il s'agit de la résorption du trou dans la couche d'ozone, (un gaz naturel jouant le rôle de bouclier contre le rayonnement solaire ultraviolet). Un résultat exemplaire et inspirant, conséquence de la signature du Protocole de Montréal en 1987, par 24 pays parmi les plus industrialisés, plus la Communauté Européenne.
Observée, quantifiée, et scénarisée en trajectoires sur des dizaines d'années, dès 1974, par les chimistes de l'atmosphère Mario Molina et Sherwood Rowland, rejoints ensuite par Paul Crutzen, le scientifique néerlandais aussi pionnier et militant du concept de l'Anthropocène, la formation d'un trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique a rapidement été corrélée avec les activités humaines. Ce sont les gaz ChloroFluoroCarbonés (CFC), provenant des liquides de refroidissement des réfrigérateurs et des flacons de pulvérisations, qui ont été désignés responsables de cette très inquiétante dégradation de la couche / bouclier d'ozone aux pôles, source d'augmentation des taux de cancer de la peau chez les humains comme chez les animaux.
Après dix années d'études scientifiques et de démarches en direction des décideurs politiques, ces scientifiques sont parvenus à surmonter les critiques de l'industrie chimique mondiale, et ont mené les États chimiquiers de la planète à s'asseoir à une même table pour discuter et adopter un Accord afin d'interdire la production des gaz CFC. Il faut dire que jusqu'en 1975, les USA, l'Europe, le Japon et l'URSS produisaient jusqu'à 800 000 tonnes par an de gaz destructeurs de la couche d'ozone...
Le Protocole de Montréal de 1987 adopté, les industriels de la chimie ont élaboré et utilisé d'autres substances que les CFC, et c'est ainsi que 40 ans après, dans un rapport du 9 janvier 2023, des experts scientifiques indiquent que «la couche d'ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 (avant l'apparition du trou) d'ici environ 2066 au-dessus de l'Antarctique, 2045 au-dessus de l'Arctique et 2040 dans le reste du monde».
Pourtant, l'année 2022 a été une année très difficile pour de nombreux pays : coup d'état dans le pays africain du Burkina Faso le 24 janvier. Attaque de la Russie contre l'Ukraine le 24 février, puis hausse des prix et inflation généralisée. En conséquence de cette guerre européenne, dangers de famines et de troubles politiques pour de nombreux pays et augmentation de l'endettement des nations comme des entreprises. Canicules exceptionnelles du Canada au Pakistan, en passant par l'Europe et l'Afrique. Pression grandissante de la Chine sur Taïwan. Décès de la Reine Elizabeth II qui augmente l'instabilité au Royaume-Uni. Révolte en Iran contre le régime islamiste des Ayatollahs. Constat sur le mauvais état des réacteurs nucléaires français. Une "drôle" de Coupe du Monde de Football au Qatar. Entre autres événements négatifs de l'année 2022, auxquels il faut rajouter l'aggravation de la famine en Éthiopie et au Yémen en raison de conflits armés, comme dans le nord-est de la République Démocratique du Congo.
Les très mauvaises nouvelles se sont donc accumulées pour de nombreux peuples à travers la planète. L'ensemble surplombé par une consommation de charbon en 2022 en hausse de 1,2 % par rapport à 2021, pour atteindre 8 milliards de tonnes. Signifiant que l'Humanité n'a jamais brûlé autant de charbon en une seule année, alors même qu'il s'agit de l'énergie la plus émettrice de Gaz à Effet de Serre. Et notamment par cette si vertueuse Europe qui a augmenté sa consommation de 9 % afin de compenser les conséquences de la guerre en Ukraine. Une demande mondiale de charbon qui même devrait rester à ce niveau jusqu'en 2025...
Alors il faut se féliciter de l'annonce de la résorption du trou dans la couche d'ozone qui montre qu'une action concertée des principales nations industrialisées, polluantes et perturbatrices des trajectoires naturelles de l'atmosphère comme de la biodiversité, est possible, et peut s'avérer efficace au bout de quelques dizaines d'années.
Même s'il parait surréaliste que la prochaine COP, du 30 novembre au 12 décembre 2023, se déroule dans une pétromonarchie, les Émirats Arabes Unis, avec de surcroît comme Président le Sultan Ahmed Al-Jaber, ministre de l'Industrie des émirats et également chef du géant pétrolier Abu Dhabi National Oil Company, le Protocole de Montréal de 1987, tout comme le Traité sur l'Antarctique de 1959 empêchant son exploitation minière, industrielle et militaire, ou bien la Convention sur les armes bactériologiques de 1972, ou bien encore la Convention de Montego Bay de 1982 visant à suspendre toute activité industrielle dans les fonds marins, prouvent qu'il est possible que les États, et même les Multinationales, peuvent s'accorder sur des Traités d'arrêt et de régulation des activités perturbatrices de l'environnement, les faire respecter, et aboutir à des résultats concrets.
Si l'on résonne en chimiste de l'atmosphère terrestre, l'année 2023 commence vraiment bien !
Alors Bonne Année encore !
Et travaillons à de nouveaux succès pour l'environnement comme pour l'avenir d'Homo Sapiens sur Terre !




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